Pour une résistance éducative à toutes les dominations !
Les dominations sont partout, mais elles naissent toutes au même moment : dans l’éducation de chacun·e d’entre nous. Depuis le plus jeune âge, nous apprenons à nous soumettre à l’empire de ceux et celles qui nous surpassent par l’expérience, la force physique, le droit de propriété et de décision sur tout ce qui nous concerne.
Parents, membres de la famille, professionnel·le·s de la petite enfance, enseignant·e·s, animateur·trice·s, entraîneur·se·s dans les clubs de sport, autant de personnes qui peuvent choisir d’user de leur influence pour perpétuer les rapports de domination ou au contraire, pour les questionner, les déconstruire, les dénoncer.
La Fugue est un espace de réflexion et d’expérimentation dans lequel des personnes qui se sont donné pour rôle de contribuer à l’éducation des autres posent la question des rapports de domination dans leurs pratiques : comment les identifier, les comprendre, les dépasser? Comment inventer de nouveaux rapports plus égalitaires et plus émancipateurs?
Les rapports de domination et/ou de violence dans les relations éducatives
L’adultisme et toutes les manifestations des rapports dominants qui s’imposent aux jeunes personnes
Les stratégies de lutte contre les dominations
La politisation de tous les rapports et en particulier des rapports éducatifs
L’actualité de l’éducation populaire et la critique de ses courants les plus instrumentalisés par le pouvoir, soc-dem, institutionnels ou s’inscrivant dans des logiques de marché
La critique de l’influence idéologique néo-libérale, notamment à travers la méthodologie de projet et le développement personnel
Je suis un trentenaire vivant à Lyon. Je travaille dans une association d’éducation populaire appartenant à une grande fédération nationale. J’ai commencé à m’intéresser aux questions politiques et économiques il y a une quinzaine d’années. Il y a presque 10 ans, j’ai décidé de me consacrer entièrement à des activités d’éducation populaire, auprès d’enfants et d’adultes. D’une nature un peu farouche et solitaire, je ne me suis jamais retrouvé dans les grands mouvements militants et sous le drapeau de grosses organisations, qu’elles soient politiques ou syndicales. J’ai plutôt fait mon chemin seul ou dans des petits collectifs, le plus à l’écart possible des logiques carriéristes et des cultes de la personnalité qui polluent souvent les collectifs militants. Je continue un chemin de réflexion et de rencontres, et j’essaie aujourd’hui de partager des perspectives et des réflexions pour contribuer à notre émancipation politique.